Bonjour tout le monde,
À Mayotte, les autorités refusent de dévoiler le nom des victimes et de recenser les disparus. À Gaza, les habitants sont indignés par le projet de Donald Trump de prendre le contrôle de l’enclave côtière et de la vider de sa population. Je pense que deux mauvaises nouvelles suffisent aujourd’hui vu leur poids… Mais j’ai déniché plusieurs nouvelles qui donnent le smile (ou, à défaut, un peu d’espoir) : la plateforme du Pass Culture collectif devrait rouvrir prochainement grâce à la mobilisation des enseignants suite à un gel soudain la semaine dernière. Et une expérimentation française permet aux malades de Parkinson de diminuer leurs symptômes !
Bref, long time no see! Avez-vous remarqué mon absence la semaine dernière ? J’ai été très prise par des processus de recrutement qui m’ont plongée dans une profonde réflexion sur ma garde-robe.
“Mais quel est le rapport entre un nouveau job et ton pantalon en velours côtelé noir usé jusqu’à la corde", Julia ?”
Je pense que cette phrase parle d’elle-même. J’ai passé la majorité de ma carrière en jean+t-shirt+baskets, ce qu’on peut appeler le privilège du journaliste ou l’abandon ultime de l’esthétique (selon qui parle). Personnellement, j’ai toujours apprécié ce confort qui était souvent nécessaire : je n’allais pas porter un tailleur-jupe à Houston sous 38°C alors que je devais transporter une tonne de matériel. Il me fallait des poches de bonhomme1 que je puisse vraiment blinder de piles usées, calepins et autres cartes de visites. Étant tout le temps dehors, j’avais investi dans des chemisettes en lin blanches qui reflétaient un peu mieux le soleil foudroyant qu’un t-shirt noir. J’avais l’impression de m’habiller tous les jours pareil. Ce n’était ni fun, ni joli mais 100% pratique. Je me sentais un peu laide, mais comme j’étais toujours dans le rush, ça m’arrangeait de ne pas trop réfléchir à mes tenues.

De retour à Paris, la politique de télétravail en place début 2021 (#Covid) m’a permis d’échapper à la remise en question de ma garde-robe professionnelle quand j’ai travaillé en agence de communication. Les rares fois où je me suis rendue au bureau, ça restait chill : j’interagissais rarement avec des clients.
Ces trois dernières années, j’ai eu la chance de travailler en boîte de production où l’on s’habillait vraiment comme on voulait. Pour moi, c’était donc souvent un combo de mon incroyable t-shirt “chien (en) saucisse”, inspiré par le Balloon Dog de Jeff Koons, et de mon Levi’s 501 CT bien délavé (le même que sur la photo du milieu avec le drapeau américain). Ou un pantalon cargo les jours de tournage.
Mais très prochainement, je vais rejoindre l’environnement de travail le plus corporate que j’ai connu. J’ai immédiatement essayé de me visualiser à l’accueil du bâtiment le premier jour, dans une tenue qui me donne confiance en moi. Humm….. Impossible.
Je traverse une crise vestimentaire aiguë (so dramatic) depuis au moins deux ans que j’explique par plusieurs facteurs :
J’ai acquis beaucoup de mes vêtements il y a très longtemps et je m’en suis lassée, ils ne correspondent plus à mes goûts : ce sont principalement des t-shirts, exemple : ma marinière Petit Bateau que je me souviens avoir portée pendant mon stage de 3e chez Publicis (clairement j’ai arrêté ma croissance en 4e et ça se voit).
J’ai très peu de variété dans ma garde-robe : énormément de t-shirts à motifs et de chaussettes, beaucoup de pulls bleu marine et de manteaux noirs (merci les ventes “friends and family” Comptoir des Cotonniers il y a 10 ans)
J’ai changé de taille de pantalons et seuls deux ou trois frocs me vont encore. Je me suis séparée d’une bonne partie des autres, ça ne sert à rien de se faire victimiser par les vêtements trop petits qui vous shament depuis le fond d’une armoire…
Et surtout : je ne sais pas vraiment ce qui me plaît ? Ce qui me va ? Où trouver des pièces qui combinent les deux ? Et à ces questionnements existentiels s’ajoutent celui du contexte professionnel corporate. Comment ne pas perdre son identité vestimentaire (déjà nébuleuse) à la Défense ?
L’an dernier, j’ai créé un tableau Pinterest pour collecter des images de tenues qui me plaisaient et m’inspirer. J’en ai épinglé 90 ! Verdict : j’aime beaucoup les pulls colorés, les rayures, les tenues normcore des années 90, les robes noires pinafore.
Est-ce que ça correspond à la réalité de ma garde-robe ? J’ai examiné mes placards et même commencé à faire l’inventaire de mes habits avec une appli (Indyx2) qui promet de me proposer des tenues une fois que j’aurai ajouté des photos de tous mes hauts, pantalons et chaussures… Pour l’instant, c’est assez frappant : NON.
À part l’été, j’ai beaucoup trop de pièces sombres alors qu’elles me dépriment profondément. Ça ne colle pas à ma vision. Est-ce que j’ai agi pour me rapprocher de cet idéal ? Non, j’ai fait quelques emplettes sur Vinted mais entre les colis égarés et les habits qui ne me vont pas une fois reçus, l’expérience laisse à désirer.
Comme le temps presse, j’ai passé mon lundi après-midi à jouer à Julia Roberts dans Pretty Woman, sans le sugar daddy - ou presque : ma mère a financé une jambe d’un pantalon hors de prix que j’ai trouvé chez Sessùn. Est-ce qu’on peut avoir une sugar mommy qui est notre véritable mère ? Anywayyy…
Voici comment j’ai procédé concrètement : j’ai fait des recherches Google à partir des marques dont j’ai vaguement entendu parler et qui seraient corpo-friendly. J’ai épinglé chaque haut qui me plaisait sur leurs sites et que je me voyais porter en contexte pro. Comme je m’y suis pris à la dernière minute, je n’avais que 12 épingles quand je me suis lancée dans mon excursion au cœur du IVe arrondissement.
Je ne peux pas vous expliquer l’anxiété générée par une boutique chic comme Balzac Paris où les miroirs sont à l’extérieur des cabines d’essayage pour que les vendeuses vous conseillent quand vous savez que vous n’allez pas acheter la blouse pour mannequins d’1m80 qu’elles vous ont apportée et qui coûte 125€ 😬. Ou le brouillard mental qui m’envahit dès que j’entre dans une boutique comme COS où tout se ressemble, la musique est nulle forte et les vendeurs critiquent les clients dans leur dos.
Mais après cinq boutiques, j’ai trouvé deux pantalons et une blouse à carreaux. J’étais trop contente de moi. J’allais enfin avoir un uniforme et ne plus me prendre la tête !
MAIS EN FAIT… 1) ce n’est pas avec un haut et deux bas qu’on crée un uniforme, sweetie. 2) Le problème est justement que je porte déjà tout le temps un uniforme. Il n’y a pas de créativité, pas d’humour dans mes tenues. J’enfile le même pantalon noir en velours côtelé tous les jours sauf s’il est en machine, et ça m’ennuie profondément.
J’ai décidé que 2025 serait l’année où je dévie de cette monotonie vestimentaire, et je crois que ça va malheureusement devoir passer par des pièces neuves et par un plus gros travail de réflexion pendant l’élaboration de mes tenues. Pourquoi ? Parce que les boutiques de prêt-à-porter font tout le travail de sélection et d’assemblage de tenues pour nous, que j’ai besoin d’essayer mes vêtements, que je ne trouve jamais rien en friperie parce que je ne sais pas ce que je cherche (ou alors je rachète un énième t-shirt à rayures), et que j’ai besoin d’AIDE !
D’aide à trouver des choses qui me plaisent et qui correspondent au contexte où je les porte. Qui ne me donnent pas l’impression d’être ringarde, ou rigide, ou puérile, mais qui renvoient une image de moi-même qui me plaise. Qui puissent rester fun tout en étant pro, qui m’apportent de la joie et de la beauté sans me faire perdre en crédibilité.
À moins qu’une personne lisant cet appel à l’aide vestimentaire ne soit motivée pour devenir mon personal shopper, je crois que c’est encore la meilleure solution dans mon cas. Et ça me semble moyennement éthique, mais après cinq ans à essayer la voie de la seconde main, je crois que ça ne me convient tout simplement pas à ce stade de ma vie où je ne sais pas vraiment ce que je veux.
Et vous alors ? Est-ce que vous êtes comme mon amie Julianne, qui adore chaque pièce de son dressing et qui est remplie de joie dès qu’elle crée une nouvelle tenue ? Ou est-ce que vous êtes dépassé•e par les événements comme moi ?
À bientôt,
Julia
Clairement les poches de vêtements “femme” ne sont pas assez profondes
https://www.myindyx.com/ Si vous utilisez mon code vous pouvez recevoir 10 dollars lol : "Jujujubenbenben"
Oh girl, I resonate with this so much! One piste is that you might like WE DRESS FAIR next to république. It’s a store full of stylish, ethically made clothes. Only good quality that will last
On a une vie pour se comprendre 💪🪄✨️